L’air que nous respirons dans les grandes villes – et notamment les particules fines qu’il peut contenir – a un impact direct et avéré sur notre durée de vie. Les mécanismes sont maintenant bien connus du monde médical.
Atlantico : Un parisien perdrait 30 minutes de vie par jour à cause de la pollution (selon le baromètre de calcul établi par les scientifiques américains David Roberts et Nick Riesland). Quelles sont les conséquences de la pollution sur l’espérance de vie ? A quoi s’expose-t-on concrètement rien qu’en respirant l’air ? De quelles pollutions s’agit-il ?
Pierre Souvet : C’est maintenant avéré, la pollution de l’air peut nous rendre malades. Ces pathologies ont bien entendu un impact sur l’espérance de vie. C’est ce qu’a évalué l’étude Aphekom publiée en 2011 et menée dans 12 pays européens. Par exemple, à Paris, si on respectait l’objectif de qualité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les microparticules inférieures à 2,5 micromètres (PM2,5 pour les intimes), les habitants pourraient vivre 6 mois de plus.
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